Il y a bientôt un an, j`exposais ici la poésie de cette merveilleuse poétesse portugaise (si le coeur vous en dit, lisez ou relisez les posts du 23 et 27 mai 2007, ainsi que celui du 7 juin):

« Laissez-moi vous faire connaître une des plus grandes poétesses de ce monde: Florbela Espanca. Son oeuvre est l`expression poétique d`un cas humain. Elle mourut au début du XX ème siècle mais laissa la gloire de son nom à la poésie portugaise...aucune femme poète n`a vécu aussi sérieusement un cas si expressivement féminin....»

Cet agenda m`a été offert par ma petite fille, un livre où j`écris un peu de mes mémoires et sentiments, mes états d`âme, au milieu de la poésie de Florbela

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Il est beau n`est-ce pas?...j`y ai retiré ce poème...

Moi

Jusqu`à maintenant je ne me connaissais pas,
Je croyais être Moi mais je n`étais pas moi
Celle qui dans mes vers je décrivais
Si claire comme la fontaine et le jour.

Mais que je n`étais pas Moi, je ne le savais pas
Et, même si je l`avais su, je ne l`avais pas dit...
Les yeux posés en une rutile chimère
J`étais après moi-même...et je ne me voyais pas!

Je me cherchais – pauvre folle!-
Et j`ai trouvé mon regard dans ton regard,
Et ma bouche sur ta bouche!

Et cette soif de vivre, que rien ne calme,
Est la flamme de ton âme qui embrase
Les cendres éteints de mon âme!

Florbela Espanca « Charneca em Flor / 1930 »